L'élimination du carbone atmosphérique est nécessaire pour la neutralité carbone
La capture directe du CO2 dans l’air (en anglais Direct Air Capture, DAC) est l’une des méthodes envisagées pour générer des émissions négatives, nécessaires pour atteindre la neutralité carbone (voir notre précédent rapport sur le sujet). Le DAC peut permettre d’éliminer durablement du CO2 de l’atmosphère, ou bien fournir une source continue de CO2 pour divers usages actuels et futurs. À ce jour, la technologie est encore peu mature, avec une vingtaine d’installations déployées dans le monde, au stade de pilote ou en début de commercialisation.
Les avantages certains du DAC, notamment en termes de permanence de la séquestration du CO2, sont actuellement contrebalancés par les coûts élevés et les besoins énergétiques conséquents des technologies existantes. Les activités de R&D en cours pourraient permettre d’améliorer ces performances, en optimisant les procédés actuels ou en développant de nouvelles approches technologiques. Un écosystème très dynamique est en train de se créer autour du DAC, porté par des financements toujours plus importants, et des projets d’envergure croissante sont annoncés dans la décennie à venir, qui pourront permettre à la technologie de gagner en expérience en se déployant dans différents contextes.
Quelles perspectives?
À l’heure actuelle, le potentiel de déploiement du DAC reste incertain, et les estimations varient largement suivant les différents scénarios. Son rôle dans l’action climatique doit donc encore être clarifié, notamment par rapport aux autres méthodes d’élimination du CO2 atmosphérique. Afin de s’assurer de la réelle soutenabilité de la technologie, il est nécessaire, au fur et à mesure que le DAC se développe, d’en évaluer les impacts sociétaux, en particulier vis-à-vis des possibles conflits d’usages en termes d’énergie bas-carbone, et de consolider les analyses de cycle de vie existantes.
Le DAC présente donc des perspectives intéressantes, et son rôle exact se précisera au cours des années et décennies à venir. Il convient de rappeler que cette technologie se place au sein d’un ensemble de méthodes contrastées permettant l’élimination d’une partie du CO2 atmosphérique, méthodes qui ne sont elles-mêmes qu’un complément, nécessaire mais limité, aux réductions drastiques des émissions qui doivent se faire en premier lieu.
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