Retourner sur la Lune pour y rester
Quels modèles économiques à l'appui du nouvel élan lunaire ?
Délaissée depuis 1972 et les dernières missions Apollo, la Lune est de nouveau au centre des projets d’exploration, comme celui porté en France par l’ANRT. Mais compte tenu des ressources limitées des agences spatiales gouvernementales et de l’absence d’intérêt immédiat pour les investisseurs privés, la viabilité économique du retour sur la Lune reste encore incertaine. Pour retourner sur notre satellite et pour espérer y rester dans la durée, l’exploration préalable des critères de succès économiques est donc centrale.
Ce rapport distingue deux types de modèles économiques : les modèles directs, qui pourraient à eux seuls justifier économiquement un retour sur la Lune, et les modèles dérivés, qui représentent des opportunités indirectes, liées au développement de projets lunaires à visée non économique, comme les bases scientifiques. L’examen de la maturité de différents modèles montre que, à court terme, le tourisme en orbite lunaire apparaît comme le modèle économique direct le plus proche de la viabilité commerciale, tandis que les besoins en infrastructures de vie et de recherche représentent la principale opportunité indirecte.
Ce travail souligne que l’identification de modèles économiques réalistes à plus long terme et la mobilisation des investisseurs privés seront indispensables, même si une forte impulsion publique restera nécessaire pour atténuer la prise de risque. Plusieurs mécanismes de financement innovants sont présentés en vue d’augmenter la quantité d’argent public disponible.
Le rapport explore enfin les activités commerciales et minières qui pourraient être développées afin de tendre vers une « économie lunaire » autosuffisante à même d’en pérenniser l’exploration.
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