.png)
La comptabilité et le reporting des gaz à effet de serre, plus communément appelés “comptabilité carbone”, constituent un marché en pleine expansion. Les prévisions indiquent que les logiciels de comptabilité carbone connaîtront une croissance annuelle d'environ 29 % jusqu'en 2028, atteignant ainsi une valeur de 16,5 milliards de dollars. Les entreprises publiques et privées subissent une pression croissante de la part de diverses parties prenantes, notamment les autorités publiques, les consommateurs, les fournisseurs, les institutions financières, les ONG, les médias et le grand public, pour réduire leurs émissions de carbone. Même en l'absence de réglementation explicite, la comptabilité carbone est devenue essentielle pour établir des données de référence, fixer des objectifs de décarbonation, prendre des décisions éclairées et suivre les trajectoires de décarbonation et leurs progrès.
Ce nouveau rapport dévoile les défis et les complexités actuelles du paysage de la comptabilité carbone. Des obstacles, telles que les lacunes dans les directives et les divergences méthodologiques, peuvent compromettre les principes fondamentaux de la comptabilité carbone, à savoir l'exactitude, la transparence, l'exhaustivité, la cohérence et la pertinence (principes TCCCA). Ces principes sont partagés tant par le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) pour les Etats, que par le Greenhouse Gas Protocol (GHG Protocol) pour les entreprises. Cependant, la flexibilité offerte par le GHG Protocol, bien qu'utile, a parfois permis des approximations dans l'estimation des émissions, compromettant ainsi la crédibilité des rapports.
Dans son analyse, Georgia Eriksen, analyste Blue et Zenon Research, montre comment les entreprises et les organismes de normalisation peuvent collaborer pour améliorer la transparence et l'efficacité des pratiques de comptabilité carbone. Des améliorations essentielles pour atteindre les objectifs mondiaux de décarbonisation.