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7.2.23

La Commission Européenne annonce son ‘Green Deal Industrial Plan’

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La Commission Européenne annonce son ‘Green Deal Industrial Plan’

Quelques mois après l’Inflation Reduction Act des États-Unis, c’est au tour de l’Europe de dévoiler, dans une réponse pas forcément déguisée au plan américain, le volet industriel de son Green Deal. Une initiative qui vise à miser sur les forces de l’Europe et son écosystème climate tech déjà très dynamique pour gagner en compétitivité face aux autres puissances mondiales (Chine et États-Unis en première ligne), et pallier certains retards criants (par exemple dans l’industrie photovoltaïque).

Le Green Deal Industrial Plan s’articule autour de 4 piliers fondamentaux :

-        Un cadre réglementaire simplifié et cohérent

-        Un accès facilité et accéléré à la finance durable

-        L’éducation et l’emploi

-        Des chaînes de valeur résilientes et des échanges commerciaux sécurisés

La souveraineté de l’Europe est un enjeu majeur du texte. Parmi les initiatives réglementaires, discutées au printemps prochain, on retiendra notamment le Net-Zero Industry Act, visant à faciliter les démarches et raccourcir les délais pour favoriser l’expérimentation et la fabrication de technologies bas-carbone sur le sol européen : batteries, éoliennes, pompes à chaleur, solaire, électrolyseurs, capture et stockage du carbone. La dépendance de l’Europe aux importations de métaux pour la transition est également un sujet crucial, abordé à travers le Critical Raw Materials Act, qui met notamment l’accent sur la diversification (sécurisation) des approvisionnements et le recyclage.

Un plan qui a fait réagir nombre d’industriels et groupements européens de l’ensemble des secteurs clés de la transition : acier, ciment, nucléaire, EnR, automobile… Si l’accueil est dans l’ensemble plutôt favorable, certains soulignent des manquements assez problématiques. Alors que l’IRA est très ambitieux sur le CDR, il n’en est pas fait mention dans le texte européen, ce qui fait craindre à Carbon Gap une distorsion du marché. De son côté, Bellona relève quatre faiblesses majeures : pas de critères clairs sur les « net-zero technologies » considérées (hydrogène par exemple), pas de mécanismes de soutien ciblés sur certaines technologies (CCS), peu d’évolution par rapport aux mesures de REPowerEU sur l’énergie, peu de standards permettant de s’assurer de l’efficacité du plan en termes de réductions d’émissions…

Une proposition qui définit donc les contours d’un plan industriel, dont les détails et les modalités restent encore à affiner au cours des prochains mois.

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